Les banques belges face à une crise de confiance croissante
Pour preuve, pas moins de 67 % des banquiers belges prévoient une augmentation des provisions pour pertes de crédit. Pourtant, le secteur montre également des signes positifs. Il prévoit une réduction progressive de l’impact de la crise de la dette européenne sur ses activités. Les banques belges auront par conséquent les coudées franches pour se pencher à nouveau sur des projets de croissance et sur le développement de nouveaux produits.
Le secteur bancaire belge envisage l’avenir d’un œil sombre
Les banquiers s’expriment avec davantage de réserve sur les prévisions économiques en Belgique. Les banques belges ont en effet affiché un optimisme beaucoup plus prudent durant le 2e semestre de 2012 que lors des six premiers mois de l’année. Aucun banquier ne s’attend à une amélioration de l’économie belge à court terme, des prévisions notamment confirmées par le nombre de faillites qui a atteint des records en 2012 et qui, selon Graydon, devrait suivre la même tendance en 2013. Dans des pays tels que le Royaume-Uni, l’Italie ou la France, où les prévisions économiques ne sont pas meilleures, le nombre de banquiers qui prévoient une amélioration de la situation économique se situe malgré tout autour des 40%.
Impact attendu sur l’emploi et les pertes de crédit
Le pessimisme des banquiers belges s’exprime également par une augmentation prévue des provisions pour pertes de crédit. Quelque 67 % des banquiers belges prévoient une augmentation des provisions, ce qui fait d’eux les plus pessimistes d’Europe. La moyenne européenne se situe en effet à 47 %. En outre, aucun banquier belge interrogé ne s’attend à une diminution des provisions pour pertes de crédit à court terme.
Un nombre croissant de banques belges prévoient également une réduction de leurs effectifs. Le nombre de banquiers qui prédisent des pertes d’emploi est passé de 18 à 50 %. Les résultats belges sont tout à fait conformes aux résultats de la plupart des banques européennes, bien que la situation en Belgique ne soit pas tout à fait comparable avec celle, par exemple, des banques d’affaires au Royaume-Uni qui, ces derniers mois, ont annoncé des plans particulièrement drastiques et où l’on s’attend encore à de nouvelles mesures.
La culture de l’épargne belge demeure la principale lueur
Même si les banquiers belges envisagent l’avenir de la plupart de leurs activités bancaires d’un œil plutôt sombre, ils ont malgré toute une lueur d’espoir : les activités d’épargne (‘deposit business’). La culture d’épargne belge reste le principal pilier du secteur bancaire de notre pays. Nos banquiers se montrent bien plus positifs que leurs homologues européens dans leurs prévisions concernant ce segment. « Personne n’ignore que les Belges sont traditionnellement de grands épargnants, explique Philippe Desombere, associé responsable Ernst & Young Financial Services. Un nouveau record a été battu en octobre dernier avec un dépôt total de plus de 230 milliards d’euros. Les banques prévoient même une poursuite de la croissance dans ce segment durant les prochains mois, malgré le fait que les intérêts compensent à peine, voire pas du tout l’inflation. Cette épargne importante renforce la base de capital et offre à nos banques davantage de liberté pour mettre en œuvre des décisions stratégiques ».
Une majorité de banquiers belges s’attend toutefois à une diminution des demandes de cartes de crédit et de produits de placement personnels. La plupart d’entre eux prévoient également une baisse en matière de prêts personnels (y compris les emprunts hypothécaires).
Le secteur banquier belge redoute moins l’impact de la crise de la dette
Alors que pas moins de 35 % des banquiers européens craignent que la crise de la dette dans la zone euro ait un impact croissant sur les banques, les banquiers belges semblent plutôt penser le contraire. Pas moins de 83 % des banques belges estiment que la crise de la dette européenne aura de moins en moins d’impact sur le secteur dans le futur. Elles se rangent ainsi dans le camp des observateurs qui, dans leurs analyses de fin d’année, ont indiqué que les commentaires formulés par Mario Draghi à la fin du mois de juillet selon lesquelles la BCE allait tout mettre en œuvre pour sauver l’Europe ont été un tournant essentiel dans la crise de la dette. Avec ses voisins du nord, la Belgique est au demeurant le seul pays d’Europe où le secteur bancaire compte davantage de banquiers qui prédisent une réduction de l’impact plutôt qu’une augmentation.
En outre, quelque 35 % des banques européennes estiment que l’impact de la crise de la dette sur leurs activités bancaires se renforcera. « Étant donné que la crise de la dette dans la zone euro a, selon le secteur bancaire belge, de moins en moins d’impact sur ses activités, les institutions bancaires y voient manifestement une opportunité pour à nouveau innover et enregistrer de la croissance, conclut Philippe Desombere. Cela peut être considéré comme le signe que le secteur bancaire belge s’est déjà engagé dans des réformes importantes et se tourne désormais pleinement vers l’avenir ».
Le baromètre confirme que les banques belges sont à nouveau pleinement décidées à mener des projets de croissance stratégiques. Un pourcentage important (83 %) des personnes interrogées a déclaré souhaiter étendre ses activités par le biais de partenariats (50 %) ou par l’achat d’actifs (33 %). Seules 17 % des banques belges pensent vendre des actifs, un chiffre largement en dessous de la moyenne européenne de 30 %.
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