Soutenir la croissance par le « farming »
En 2011 et malgré la crise, la région de Bruxelles-Capitale a enregistré un taux de création d’entreprise de 12%, soit 2 à 3% de plus que les autres régions. Au total, 10.250 entreprises se sont créées en région bruxelloise en 2011 et plus de 3.000 au cours des trois premiers mois de cette année (source DGSIE), souligne l’ABE. Qui crée une entreprise à Bruxelles? Depuis la crise, trois profils se distinguent: l’entrepreneur dans l’âme, qui a suivi les formations utiles avec pour objectif de devenir entrepreneur; le « défavorisé », qui a créé une entreprise pour créer son propre emploi; et l’employé de toujours, qui a finalement créé sa propre structure.
« La crise a conduit à l’émergence de deux nouveaux profils de créateurs d’entreprise, deux personnalités en général moins bien préparées à l’entrepreneuriat: le défavorisé et l’employé, pointe Bruno Wattenbergh, directeur de l’ABE. Nous avons adapté notre organisation afin qu’un maximum de ces aventures entrepreneuriales survive. » Cette adaptation s’est faite par différents axes: un accès plus facile pour poser des questions (via un numéro de téléphone unique, le 1819, récemment également accessible online www.1819.be), le développement d’un réseau de partenaires solutionneurs et un accompagnement plus intensif vers la croissance.
Le service 1819 a d’ores et déjà la cote auprès des jeunes entreprises. Il est utilisé à 50% par de jeunes créateurs dont 36% sont employés et 24% demandeurs d’emploi. En 2011, près de 2.000 entrepreneurs ont fait appel au 1819. Les questions principales portaient prioritairement sur les aides publiques (26%), la création d’activité (18%) et les questions juridiques et fiscales (17%). En 2011, l’ABE a par ailleurs effectué plus de 2.300 interventions individuelles (entretien individuel, accompagnement, etc.), dont plus de la moitié pour des projets innovants (52%). Un service d’accompagnement intensif – « farming » – de certaines jeunes entreprises bruxelloises à potentiel a également été créé. Ces entreprises appartiennent à l’un des quatre secteurs innovants de l’ABE: l’ICT, l’éco-construction, les technolgies vertes et la santé ou Life Tech. Etre « farmé », signifie, pendant une période d’un à deux ans, accepter d’être suivi, coaché par des experts, afin de donner toutes les chances à l’entreprise de se développer. En 2012, l’ABE compte « farmer » de 9 à 15 entreprises. La BSE Academy est un bel exemple de farming. Cette académie, orchestrée par l’ABE, vise à soutenir la création d’entreprises et à stimuler l’entrepreneuriat dans les secteurs de l’énergie durable et de l’environnement. En 2011-2012, la BSE Academy a permis de voir se développer 8 starters, 8 projets qui font le lien entre le social, l’économie et environnement.