Optimisme relatif chez les CFO

Les entreprises mondiales enregistrent de bonnes performances économiques malgré la crise. C’est le sentiment de la majorité des CFO sondés par Michael Page dans le cadre du Global CFO Barometer 2012. La plupart des entreprises qualifient leurs propres performances comme étant bonnes ou du moins satisfaisantes.

Dans l’édition 2012 de son « Baromètre des CFO », le cabinet de consultance en recrutement a pris le pouls du monde de la finance en sondant 4.400 directeurs et responsables financiers du monde entier. « Dans un contexte économique incertain, les CFO s’appuient sur un contrôle des coûts accrus, des outils d’analyse et de planification plus pointus, et enfin des solutions d’optimisation de trésorerie innovantes pour assurer la performance de leurs structures », observe Edouard Housez, Executive Manager responsable des équipes Finance, Banque et Assurance chez Michael Page.
C’est indubitablement en Amérique du Sud et en Asie Pacifique que les opinions sont les plus optimistes. Si les CFO européens et nord-américains prévoient de bons résultats en 2012, l’étude révèle un pessimisme quant à la situation économique des pays dans lesquels sont implantées leurs entreprises. Un directeur financier européen sur deux considère que la situation économique est mauvaise. Ce taux est ramené à un sur trois en Amérique du Nord. Pourtant, la majorité des financiers considèrent que les performances économiques de leurs entreprises sont bonnes ou satisfaisantes, toutes régions confondues.
Plus de la moitié des CFO affirment vouloir maintenir leurs effectifs tels quels en 2012. La priorité est donnée à l’optimisation. La seule exception notable est observée en Amérique du Nord. Traditionnellement, les employés changent d’employeurs plus fréquemment qu’en Europe ou en Asie. Par conséquent, l’accent y est mis davantage sur le recrutement que sur la rétention de talents.

Perspectives

Les grandes structures auront vraisemblablement tendance à être repensées (implémentation de nouvelles règles, efforts de centralisation, outsourcing). Par contre, 42% des CFO actifs dans des entreprises dont les départements financiers sont réduits (moins de 10 employés) ne prévoient aucun changement. Du point de vue du CFO, l’attention des employeurs se focalisera principalement sur la rétention et le développement professionnel des employés en 2012. C’est d’autant plus une priorité que l’on remarque actuellement une pénurie de profils qualifiés sur de nombreux marchés de l’emploi de par le monde.
« Aujourd’hui, le CFO s’est repositionné comme un acteur majeur au sein du comité exécutif de l’entreprise, son impact s’étendant bien au delà du périmètre de la fonction finance, conclut-il. Conjointement avec les CCO et COO, il est un acteur essentiel de la gestion opérationnelle (maitrise des coûts) et commerciale (pricing, forecasting). Cette responsabilité et cette exposition accrue font du CFO un candidat à la gestion de l’entreprise. »

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