BFR: un état des lieux

Dans un contexte économique où de plus en plus d’entreprises sont confrontées à des problèmes structurels, une gestion efficace de la trésorerie, du crédit fournisseurs et des délais de paiement des clients est plus que jamais cruciale pour des liquidités optimales. Benchmarking.

Une entreprise moderne peut-elle se passer d’une bonne gestion de son besoin en fonds de roulement? Les résultats du premier Working Capital Barometer de BNP Paribas Fortis, réalisé en collaboration avec le magazine Trends-Tendances, sont clairs: la réponse est non. Pour six entreprises sur dix, maîtriser son besoin en fonds de roulement est même une priorité absolue. Devenu un indicateur clé pour une gestion efficace de la trésorerie, le besoin en fonds de roulement est-il pour autant bien intégré par les entreprises belges?
« L’enquête adressée à près de 400 dirigeants d’entreprise révèle qu’ils semblent avoir pour la plupart conscience que l’optimalisation de la gestion de leur besoin en fonds de roulement ne passe pas uniquement par du crédit classique, mais nécessite certainement une analyse globale de leur cycle d’exploitation et la combinaison de plusieurs types de solutions bancaires et non bancaires », indique Erik Buedts, Head of Business Management & Strategy Cash Management & Trade Solutions au sein de BNP Paribas Fortis.
Les résultats du baromètre mettent particulièrement l’accent sur l’importance accordée par 9 répondants sur 10 à la gestion du fonds de roulement. Pour pas moins de 59% d’entre eux, cette gestion est même une priorité absolue. La crise économique et financière, qui sévit depuis 2008, a certainement réveillé les esprits puisqu’un peu plus de la moitié des dirigeants interrogés (57%) avouent que leur attitude vis-à-vis des liquidités a changé. Quant aux raisons qui encouragent une bonne gestion du besoin en fonds de roulement, elles passent par la recherche d’une plus grande efficacité (49%), une pression de la direction et des actionnaires (40%), ainsi que l’augmentation du délai de paiement des clients (36%).

« Disposer d’une vue précise de toutes les transactions financières est essentiel pour pouvoir bien gérer son fonds de roulement. »

Rares sont les répondants qui disent ne pas s’intéresser du tout (moins de 1%) aux délais de paiement, problématique au cœur d’une bonne gestion du fonds de roulement. Le baromètre indique ainsi que 59% des chefs d’entreprise et directeurs financiers interrogés ont pris des mesures pour dégager des liquidités, en encaissant plus rapidement les factures adressées aux clients (75%) d’une part, et en allongeant le délai de paiement de leurs fournisseurs d’autre part (37%).

Gestion centralisée
Les facilités de crédit traditionnelles ne constituent pas le seul moyen de libérer du capital pour répondre au besoin en fonds de roulement et financer les activités. Près d’un répondant sur deux juge la problématique du financement très importante et 25 % importante. Toutefois, l’enquête révèle que les entreprises ne semblent pas connaître ou exploiter l’ensemble des solutions qui leur permettraient de libérer les liquidités immobilisées dans leur cycle d’exploitation et ainsi de limiter l’utilisation de leur ligne de crédit.
Le Working Capital Barometer dévoile également la portée d’une gestion centralisée du cash. Une réelle préoccupation puisque plus de 70% des entreprises considèrent cela comme très important ou important. Si plus de 60% des grandes entreprises (chiffre d’affaires supérieur à € 7,5 millions) interrogées appliquent un système de centralisation des fonds, moins d’un quart des petites entreprises ont en revanche recours à un tel système.
Les résultats du baromètre illustrent très clairement que disposer d’une vue d’ensemble très précise de toutes les transactions financières, tant entrantes que sortantes, est essentiel pour pouvoir bien gérer son fonds de roulement. Près de 90% des dirigeants interrogés trouvent cela à tout le moins important. C’est encore plus vrai pour les grandes entreprises: 73% d’entre elles s’en occupent contre 51% pour les entreprises ayant un chiffre d’affaires inférieur à 7,5 millions d’euros.

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