Entreprendre plus et surtout entreprendre mieux !

L’UCM a mené une enquête auprès de 632 starters, pour mieux connaître leurs réalités et leurs difficultés. Pour aller au-delà du constat, un débat a eu lieu avec une centaine d’entrepreneurs. Il débouche sur cinq recommandations pratiques pour permettre aux starters de se lancer dans les meilleures conditions possibles.

L’UCM est un acteur clé de la création d’entreprise en Wallonie et à Bruxelles. Via son guichet d’entreprises ou sa cellule starter, ses conseillers accompagnent les porteurs de projet qui souhaitent créer leur propre affaire. Plus d’un indépendant sur deux qui démarre passe par l’UCM. C’est pour mieux les soutenir qu’elle avance cinq recommandations basées sur son expérience, sur une étude auprès des starters et sur une réflexion avec des entrepreneurs. Le fil rouge de ces recommandations ? « Entreprendre plus, et surtout entreprendre mieux ». 

Taux de survie à améliorer

Le taux de création d’activité wallon et bruxellois est assez bon et en constante amélioration. C’est le taux de survie des entreprises qu’il faut maintenant améliorer : 64,7 % des entreprises wallonnes sont encore actives après cinq ans, 67,5 % à Bruxelles, mais 71,3 % en Flandre.
1) Il faut améliorer les connaissances en gestion (44 % des starters déclarent ne pas avoir suivi de formation spécifique). L’UCM plaide pour généraliser les cours de gestion dans l’enseignement et proposer un bilan des compétences lors de l’inscription à la Banque-carrefour des entreprises.
2) L’accompagnement doit devenir un réflexe. Seulement 25 % des starters y ont recours, alors qu’il augmente fortement les chances de réussite. Il doit être renforcé en termes de durée et être obligatoire dans le cas de recours à certaines aides.
3) À peine 27 % des starters sollicitent une aide publique, alors qu’ils sont bien plus nombreux à y avoir droit. Il faut donc généraliser le point de contact unique, où les entrepreneurs peuvent obtenir en une fois toute l’information relative aux divers incitants.
4) Le financement est difficile pour les starters. Les banques ne suffisent pas. L’UCM demande aux Régions, qui vont hériter de la totalité de cette compétence, d’optimaliser les outils publics et de diversifier les sources de financement en encourageant les prêts de proximité (sur le modèle du « winwinlening » flamand ou de « tante Agathe » aux Pays-Bas).
5) Enfin, les starters sont au cœur de la création d’emplois, indépendants bien sûr mais aussi salariés. Ils sont plus d’un tiers (33,7 %) à engager au moins une personne au cours de leurs trois premières années d’activité. Pour eux, la principale préoccupation est clairement le coût du travail. Il est donc nécessaire de diminuer encore les charges sociales et fiscales sur les premières embauches.
Pour Christine Lhoste, secrétaire générale de l’UCM : « Nous avons besoin en Wallonie et à Bruxelles de davantage de créateurs d’entreprise. Nous devons aussi veiller à ce que ceux qui se lancent réussissent ! Pour cela, il y a des mesures simples à prendre, à commencer par un meilleur accompagnement ».