Il n’y a jamais eu autant de faillites dans le pays!

Les chiffres de Graydon sont clairs : il n’y a jamais eu autant de faillites dans le pays, il faut agir! Les indépendants et les PME ne sont absolument pas sortis de la crise. L’UCM demande au gouvernement, dans son programme de relance, de prendre des mesures pour permettre aux entrepreneurs de tenir jusqu’aux jours meilleurs annoncés.

Les chiffres du mois d’août étaient un peu meilleurs. L’UCM avait dit avec raison qu’il ne fallait pas s’y fier puisque ceux de septembre sont catastrophiques : jamais il n’y a eu autant de faillites en un mois en Belgique (1.332). Les pertes d’emplois salariés liées sont au nombre de 2.833, soit un peu plus de deux par dépôt de bilan. Cela démontre que les entreprises touchées sont très petites. Cela fait donc peu de bruit, mais l’impact social global est spectaculaire. Jamais autant d’emplois salariés n’ont été perdus en dehors de novembre 2001, lors du crash de la Sabena ! Un total de 2.833 emplois, c’est plus que l’ensemble d’ArcelorMittal Liège ; c’est deux fois la restructuration de Caterpillar.

Caisse de compensation

Depuis le début de l’année, Graydon a recensé 8.904 dépôts de bilan, soit 12 % de plus que pour la même période l’an dernier. La hausse n’épargne aucune Région et aucun gros secteur. Le gouvernement ne peut pas rester les bras croisés. Il a le devoir, en marge du budget 2014, de prendre des mesures pour réduire le coût du travail, en ciblant les moyens dégagés sur les plus petites entreprises, qui connaissent les plus grandes difficultés.
Il a le devoir, en mettant en œuvre le statut salarié unique pour les ouvriers et les employés, de compenser le surcoût imposé aux employeurs. Les petites entreprises, à forte intensité de main-d’œuvre, sont en première ligne, particulièrement en cas de licenciement.
Le gouvernement a enfin le devoir, vu l’urgence, de prendre des mesures pour « éviter les faillites évitables ». Raccourcir les délais de paiement des pouvoirs publics est une piste. Créer une « caisse de compensation » pour ne pas exiger des versements à une entreprise à qui l’on doit de l’argent en est une autre. L’UCM demande également une suspension provisoire des amendes forfaitaires, très élevées, en cas de retard de paiement à la TVA, au précompte professionnel, à l’ONSS ou à l’Inasti (cotisations sociales des indépendants). Obliger à payer est une chose, rajouter une amende est, dans les conditions actuelles, contreproductif.