« L’autosatisfaction n’est pas de mise »

En comparaison de certains autres pays européens, la Belgique ne s’en sort pas trop mal dans la crise actuelle. Une analyse plus détaillée des chiffres révèle toutefois un certain nombre de problèmes structurels, souligne la FEB. Ce que confirme sa dernière enquête conjoncturelle réalisée auprès des secteurs: le climat est très incertain et les fondements économiques de la reprise demeurent excessivement vulnérables. Pas moins de 86,4% des secteurs interrogés – à l’exception de la construction, de l’environnement et des TIC – jugent que l’activité ne s’est pas améliorée au cours des six derniers mois. 45,5% font même état d’une détérioration. De même, 81% n’entrevoient pas d’amélioration pour les six mois à venir, la majorité tablant sur une stabilisation; la construction sur une détérioration). On prévoit dès lors que le deuxième trimestre sera moins bon que le premier et que l’économie ne connaîtra qu’une faible reprise au cours du deuxième semestre. Globalement, la croissance ne devrait pas dépasser 0,5% en 2012. Ce pronostic part du postulat qu’il n’y aura pas de nouvelles catastrophes au niveau de la zone euro ou ailleurs.

Une autre préoccupation réside dans la rentabilité des entreprises: aucun secteur ne fait mention d’une amélioration, que ce soit pour les six derniers mois ou pour les six mois à venir. Plus de la moitié des secteurs estiment même que la rentabilité a régressé au cours des six derniers mois. 38,1% prévoient encore un recul pour les six mois à venir. En matière d’emploi, la majorité des secteurs (54,5%) tablent sur une stabilisation (pour les six derniers mois comme pour les six mois à venir). Le seul secteur dont l’emploi connaîtra une croissance continue est celui des TIC. Le secteur du travail intérimaire – important baromètre de la situation du marché du travail – prévoit, après la baisse enregistrée au cours des six derniers mois, une stabilisation pour les six mois à venir.

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