Le handicap salarial s’élève à plus de 16%

Ces derniers mois, un groupe d’experts composé de représentants du Bureau fédéral du Plan, de la Banque Nationale, du Conseil central de l’économie, du SPF Économie et d’Eurostat a calculé, à la requête du gouvernement fédéral, l’ampleur du handicap salarial auquel sont confrontées les entreprises belges. Il a également analysé le montant investi par les entreprises dans la formation de leurs travailleurs.

Les deux chiffres faisaient l’objet de contestations au cours des dernières années. La FEB tire les conclusions suivantes de ce rapport d’experts : 
1.      Les entreprises belges, surtout celles qui sont exposées à la concurrence internationale, accusent un important handicap en termes de coûts salariaux. Pour les 21 secteurs étudiés par le groupe d’experts, il s’élève en moyenne à plus de 16 %. Une situation qui pèse sur la croissance des entreprises ainsi que sur la création d’emplois.
2.      Sans la diminution des charges de ces dernières années, notre handicap salarial par rapport à nos principaux partenaires commerciaux aurait été encore bien plus important. Ce qui démontre que notre système de formation des salaires fait face à un problème structurel. La FEB craint que, sans réforme de l’indice, nous soyons dans l’incapacité d’éradiquer notre handicap salarial. L’étude publiée à ce sujet par la Banque Nationale l’année dernière est éloquente à cet égard.
3.      Les entreprises belges investissent énormément dans la formation de leurs travailleurs. Si l’on corrige les chiffres du bilan social au vu des erreurs découvertes par le groupe d’experts, ces investissements se montent à plus de 2,2 %. En d’autres termes, il est évident que l’objectif interprofessionnel de 1,9 % a été
atteint.
« Le rapport du groupe d’experts confirme les chiffres déjà cités à maintes reprises par la FEB dans le passé. Il démontre en outre très clairement que notre pays a vu sa force concurrentielle s’affaiblir ces dernières années, mettant ainsi à mal notre prospérité et nos emplois. Après cette étude approfondie menée par le groupe d’experts, il est urgent d’entrer en action. Dans les semaines et les mois à venir, il conviendra d’élaborer un pacte de compétitivité. Celui-ci devra accorder une place centrale à l’éradication de notre handicap salarial, car sans entreprises compétitives, il n’y a ni emploi durable, ni pouvoir d’achat, ni sécurité sociale », affirme Pieter Timmermans, administrateur délégué de la FEB.