Le premier frein à la reprise: ne pas trouver d’entreprise

Que faut-il faire pour que la reprise d’une entreprise soit une réelle alternative à la création? L’UCM a interrogé des candidats repreneurs pour connaître les principaux freins. C’est que la transmission apparaît comme un enjeu économique majeur pour la Wallonie. « Aujourd’hui, 28% des dirigeants de PME wallonnes ont plus de 55 ans, indique l’UCM. La reprise au sein de la famille n’est plus la règle. Beaucoup de sociétés risquent de disparaître, avec les emplois salariés qui y sont liés, si personne ne reprend le flambeau. »

A l’inverse, l’arrivée d’un nouveau patron est souvent synonyme de croissance. Les chiffres parlent d’eux-mêmes: après trois ans, 96% des sociétés reprises sont toujours en activité contre seulement 60% d’entreprises créées. « La transmission est une opération délicate et de longue haleine car elle mêle l’affectif au financier. Elle doit être bien préparée pour réussir. » Il faut donc sensibiliser et lever les freins. Pour les candidats repreneurs sondés par l’UCM, les trois principales difficultés sont: trouver l’entreprise à reprendre (90%), financer la reprise (55%) et la question du personnel à assumer (20%).

Voilà pourquoi l’UCM avance quatre propositions:
1. Trouver: mettre en place une base de données pour les entreprises de petite taille à remettre, simple d’utilisation, claire et ouverte à tous les secteurs.
2. Financer: faire la promotion des instruments financiers relatifs à la transmission. Mettre en place un fonds de business angels à l’instar des « France Angels ». Il s’agit de fonds de capital risque privé qui fonctionne pour quelques dizaines de milliers d’euros.
3. Accompagner: donner un abattement fiscal sur le prix de cession de l’entreprise si le cédant accompagne le repreneur pendant 6 à 12 mois après la cession.
4. Simplifier: s’assurer que l’ensemble des formalités puisse s’accomplir au sein d’un seul guichet.

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