Légère baisse des investissements étrangers en Belgique

En 2011, la Belgique est parvenue à conserver sa 6e place dans le classement des pays européens les plus attractifs en matière d’investissement, indique le Baromètre de l’attractivité belge publié par Ernst & Young. Mais alors que les investissements étrangers en Europe ont augmenté de 4% en moyenne, les investissements en Belgique enregistrent une diminution de 4%. Pour la première fois, les Pays-Bas dépassent notre pays dans le classement.

Même si l’Europe navigue actuellement dans des eaux économiques et politiques troubles, les investisseurs étrangers n’ont toujours pas déserté le Vieux Continent. En 2011, le nombre d’investissements étrangers a augmenté de 4% en comparaison avec 2010. Les nombreux investisseurs ne semblent en effet pas effrayés outre mesure par la faible croissance, les déficits publics élevés et le système politique fragmenté. Pour 44% des investisseurs, la Chine reste toutefois le pays d’investissement le plus attractif. Le fossé avec l’Europe occidentale, à la deuxième place avec 33% de taux d’attractivité, continue à se creuser. L’Europe centrale et l’Europe orientale semblent avoir perdu un peu d’attrait aux yeux des investisseurs et passent de 29% à 21%, un score identique à l’Amérique du Nord et à l’Inde.
En 2011, le nombre d’investissements étrangers en Belgique est passé de 159 à 153. Rien de dramatique en chiffres absolus, mais cette baisse de 4% tranche avec la tendance européenne moyenne, qui affiche une hausse de 4%. Malgré ce recul, la Belgique maintient sa sixième place dans le classement des pays d’investissement les plus attractifs en Europe. Traditionnellement, nous sommes devancés par les grandes économies d’Europe occidentale telles que le Royaume-Uni, l’Allemagne, la France et l’Espagne. À la cinquième place du classement qui était encore occupée par la Russie en 2010, nous retrouvons aujourd’hui les Pays-Bas qui, l’année dernière, devaient encore se contenter d’une 8e place.

Dégâts limités

En 2011, la Flandre a comptabilisé 74 investissements contre 108 en 2010. C’est surtout la province d’Anvers qui a connu une mauvaise année. Le nombre d’investissements y a reculé de 55 à 25, soit une diminution de plus de la moitié. Le Limbourg (de 13 à 5) et la Flandre orientale (de 17 à 11) ne sont pas mieux lotis. Seuls le Brabant flamand (de 15 à 21) et la Flandre occidentale (de 8 à 12) connaissent une hausse des investissements étrangers.
Après avoir été au creux de la vague en 2010, la Wallonie enregistre aujourd’hui un léger redressement: le nombre d’investissements est passé de 31 à 39, sans qu’il y ait lieu de céder à l’euphorie, car 2010 était en effet une très mauvaise année. La Région wallonne reste malgré tout sous le niveau de la période 2006-2009. Les investisseurs étrangers ont surtout été séduits par la province du Hainaut. Le nombre de projets y est passé de 12 à 21. Liège enregistre une légère hausse de 6 à 9. Le nombre de projets en Brabant wallon passe de 11 à 7. Namur et le Luxembourg restent stables mais avec très peu de projets.
En 2011, Bruxelles s’en est très bien sortie et a ainsi pu limiter les dégâts pour la Belgique. L’année dernière, le nombre d’investissements étrangers a doublé, passant de 20 à 40. Bruxelles enregistre ainsi un résultat historiquement élevé et fait même mieux que la Wallonie, et ce essentiellement grâce à des investissements dans des implantations de ventes & marketing.

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